J’ai peur de mon chat. Quand j’e le dis à mes amis, je les vois ricaner. Parce qu’un chat est censé être doux, décontracté et ronronnant. Lowie, c’est son nom, ne l’est pas. Si je veux toucher Lowie pour le déplacer d’une pièce à une autre, je dois rassembler tout mon courage pour le soulever. Peur de ses réactions inattendues et de ses griffes acérées qui coupent impitoyablement ma peau jusqu’à ce qu’elle saigne. Une fois, tout va bien, une autre, ça va mal. Son frère-chat, Sloeber, était complètement différent. Les enfants le mettaient régulièrement dans la poussette pour poupées et couraient autour de la maison avec lui. Parfois, il dormait avec un chapeau en papier sur la tête. Oui, on pourrait même lui moucher le nez avec un mouchoir. Mais Lowie… non. C’est autre chose. Nos chats proviennent de refuges pour animaux et ils ont un passé mouvementé. Où est la différence ? La réponse est : la confiance ! Et bien que je prenne l’exemple amusant de mon animal de compagnie, la confiance est clé dans les organisations et souvent sous-estimée comme cause d’une coopération insuffisante et de performances moins efficaces.
La confiance est un concept large et interprétable. Souvent floue et personnelle. Parce que ce que moi je considère comme confiance pourrait être différent pour vous. La bonne nouvelle, est qu’il a de nombreuses recherches scientifiques et une littérature très vaste sur le sujet. Ces études mettent en avant cinq éléments concrets avec lesquels on fait ou défait la confiance et je tiens également à remercier TIAGI Group pour ses réflexions. Je les explique brièvement :
- Altruisme : le degré d’attention et de soutien à l’autre. Cela inclut les agendas cachés et la perception de l’intérêt réel de l’autre pour vous intérêts.
- Prédictibilité : les actions de l’autre personne suivent-elles un modèle ? Les actions sont-elles fiables et y est-il une cohérence entre les paroles et les actions ?pensent-elles ce qu’elles disent ?
- Authenticité : dans quelle mesure l’autre personne est-elle crédible ? Dans quelle mesure l’autre personne est-elle honnête et le montre-t-elle dans son comportement ?
- Relation : il doit y avoir un lien entre les partis concernés. Une relation positive renforce clairement les quatre autres facteurs de la confiance.
- Savoir-faire : dans quelle mesure l’autre parti possède-t-il les connaissances et les compétences nécessaires pour mener à bien une tâche ?
Voulez-vous travailler sur la confiance dans votre organisation ? Faites ensuite le point sur ces cinq facteurs évidents. Où est-ce que c’est bon ? Où pouvons-nous faire mieux ?
Oh oui… en regardant mon chat… il y a encore du travail à faire dans le domaine de la prédictibilité. Parce que ronronner et les griffes en même temps… ça ne se marient pas.